Colonisée par les français puis par les anglais jusqu’à son indépendance en 1968, l'ancienne Isle de France commence vraiment à planter la canne à sucre au 18e siècle, âpres quelques tentatives infructueuses. Difficile à exporter en raison de son éloignement géographique, le rhum qu'on y fabrique dans les guildiveries est longtemps réservé à la consommation locale, ou au marché malgache.
Jusqu'en 2001, une loi interdisant aux producteurs de rhums d'utiliser le vesou (pour protéger l'industrie sucrière) et les obligeant à distiller à haut degré, à plus de 93%, a en outre contribué à donner une piètre image du spiritueux de canne mauricien. Cependant, depuis quelques années, un formidable revival s'est emparé de l'île, où trois nouvelles distilleries sont sorties de terre, impulsant une montée en gamme de la production.